Début du témoignage de Corinne en Belgique :

opération catastrophique du 20 mai 2015

Lors de l'unique rendez-vous avec le chirurgien-urologue-charlatan-charcutier ... 1 mois avant l'intervention (20 avril 2015), il m'avait surtout expliqué que pour accéder au nerf pudendal (= nerf honteux) de chaque côté dans le bassin, il passait par le nombril et aussi par le vagin (et non plus par les fesses comme avant) !

Cet urologue ne m'a donné aucun croquis, aucun document de consentement éclairé !



L'opération se déroule le mercredi 20 mai 2015 de 12h à 15h dans un hôpital de Wallonie (région francophone de Belgique).

Je me réveille avec des douleurs atroces dans une chambre d'hôpital. Une infirmière m'explique que je suis sous appareil à morphine car j'avais crié de douleurs dans la salle d'opération, et que je dois appuyer sur la pompe chaque fois que je veux envoyer un peu de morphine dans mon corps pour diminuer les douleurs. Mon mari se trouve au pied de mon lit. Le chirurgien arrive et m'explique que l'opération s'est bien passée. Je demande à mon mari de noter ce qu'il dit car je suis encore dans le gaz !

"… ne pas tirer la sonde – mèche dans le vagin à garder vingt-quatre heures – pas de drain donc si tout va bien retour ce week-end – faire enlever les agrafes vendredi prochain par médecin traitant – me revoir dans un mois pour faire évaluation – vessie effectivement relâchée – libération du nerf pudendal des 2 côtés car effectivement bien compressé – pompe à morphine 48 heures".

Le chirurgien rajoute qu'il sera absent le lendemain car il opère dans un autre hôpital et qu'ensuite il part à Lisbonne, et qu'hier il était à Rome.

Je n'étais pas en état de poser des questions, ni même de réfléchir.  J'avais réservé une chambre particulière, mon mari était présent, nos deux enfants étaient chez leurs grands-parents. Il fallait patienter quelques jours avant d'aller mieux et de pouvoir sortir de cet hôpital. Lors de l'unique consultation pré-opératoire, le chirurgien m'avait dit qu'il fallait 3 à 4 semaines de repos sans faire d'efforts et puis que je pourrais reprendre mon travail tout doucement !


Le lendemain matin de ma double opération, une infirmière se penche vers moi et me dit, je dois enlever une mèche de votre vagin. C'est une sorte de pansement nécessaire pour ce genre d'opération. Vous allez avoir un peu mal ... Effectivement j'hurle de douleurs et j'ai l'impression qu'elle a tout arraché. Elle regarde si elle a tout bien enlevé, elle hésite un peu puis me dit "non" (Première erreur du chirurgien) puis elle commence les soins gynécologiques...

Elle m'avait dit qu'il y avait une cicatrice de 3 à 4 cm dans le vagin (due à l'opération), et qu'il était normal d'avoir des douleurs pendant quelques jours.

Comme je suis dans une chambre particulière, je suppose que le chirurgien qui m'a opérée va venir me voir et je pourrais lui poser toutes sortes de question : pourquoi on a déjà enlevé la pompe à morphine alors que j'ai si mal ?    C'était quoi cette mèche dans mon vagin ? C'est quoi cette gêne que je ressens dans mon vagin ? La cicatrice ? Un autre pansement ? Est-ce normal ?

Mais aucun médecin n'est passé ce jour-là, ni les jours suivants d'ailleurs ! Une jeune étudiante est venue faire les soins gynécologiques les deux jours suivants, mais elle ne savait pas répondre à mes questions.

J'ai réclamé plusieurs fois de voir un urologue ou un gynécologue et j'ai entendu, dans le couloir, un étudiant se moquait un peu de moi en disant à ses amis : "Il n'y a pas de gynécologue dans cet hôpital". C'était vrai !

Mais j'ai su quelques années plus tard qu'il y avait une tournante de 5 urologues dans cet hôpital en 2015 ! Les urologues soignent aussi bien les femmes que les hommes. Donc on pouvait très bien m'envoyer un autre urologue puisque le mien était absent !

D'autre part, comme c'était le mois de mai, et qu'à l'époque cet hôpital était directement attenant à une école d'infirmiers, il y avait plein d'étudiants dans les couloirs et dans les chambres des patients hospitalisés.

Un kinésithérapeute est venu également m'aider à faire mes premiers pas dans les couloirs, c'était très difficile de marcher avec ce gonflement entre les jambes, il m'a rassuré quant à mon état.

Je venais de subir une double opération par un chirurgien-urologue très réputé : neurolyse pudendale bilatérale (nerf coincé) par coelioscopie (= laparoscopie = 3 incisions dans le ventre dont 1 dans le nombril) ET par le vagin, avec mise en place d'une bandelette sous-urétrale promontofixation pour cause de petites fuites urinaires.